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Initialement prévu le 11-12 mai 2020 ce séminaire a été reporté au 7-8 juin 2021 du fait du Covid-19. Toute inscription au séminaire de mai 2020 est automatiquement reportée pour celui de juin 2021.
Gianni FRANCESETTI, Psychiatre, gestalt-thérapeute, formateur international et superviseur. Membre du NYIGT (institut de Gestalt thérapie de New York). Président de l’IPsiG (institut international pour la Gestalt-thérapie et la psychopathologie) et ancien président de l’EAGT (Association europenne de Gestalt-thérapie).
Il a édité ou co-édité plusieurs ouvrages : Psychopathologie en Gestalt-thérapie ( 2013), Attaques de panique et post modernité ( 2009), L’Absence est le pont entre nous (2017).
Ce séminaire se donne pour but d’exposer et de mettre en œuvre une méthodologie d’intervention dans une perspective de champ. S’inscrivant dans le cadre théorico-clinique promu par l’IDeT, ce stage permettra aux participants d’identifier - à partir de leur expérience propre en situation - les enjeux en cours au sein de la relation thérapeutique et, simultanément, d’organiser et de guider leurs interventions cliniques.
Ce séminaire est expérientiel ; nous mettrons au travail la notion contemporaine de champ en Gestalt-thérapie afin d’en apprécier la pertinence clinique.
Nombre de places limité (27 personnes maximum)
Référence :
Florence Belasco - Peux tu alors décrire et illustrer quelle est la posture du thérapeute gestaltiste, puisqu’il ne traite pas directement des symptômes, et n’a pas non plus une vision intrapsychique de la problématique du client ?
Gianni Francesetti - Le thérapeute gestaltiste est avant tout dans une posture de curiosité et d’ouverture, sans à priori et orienté vers la découverte du sens de ce qui se passe. Tout ce qui arrive peut être intéressant. Mais cela demande d’y prêter pleinement attention et de pouvoir séjourner suffisamment longtemps dans cette ouverture.
(...)
Le risque pour le thérapeute c’est d’être pris dans le champ qui s’actualise, de jouer le même jeu : je peux me déprimer avec un déprimé ou y être réactif, je peux me sentir seul avec quelqu’un qui a des attaques de panique ou y réagir, je peux me sentir peu considéré dans un champ narcissique, le subir ou y réagir... mais tout cela n’est pas faire de la thérapie. Faire de la thérapie c’est reconnaitre ce qui se passe, ne pas s’identifier totalement dans ce champ là tout en ayant la possibilité de l’habiter, et rester le plus possible présent quand-même.
(...)
Le fond de la posture c’est de considérer vraiment que ce qui se passe est co-crée. Et le creuset de la thérapie consiste à changer ce que je suis en train de créer avec le patient et non pas à le changer lui, à être moins déprimé quand il est déprimé, moins seul avec lui quand il a des attaques de panique, moins narcissique etc…